Le diplôme final étranger en droit présenté à l’homologation doit, sans dérogation possible:
- Sanctionner un cycle d’études de droit à temps plein, d’une durée minimale de quatre années (ou à temps partiel à condition que la durée totale, le niveau et la qualité de la formation soient équivalents à ceux des formations à temps plein) ; et
- Conférer un grade d’enseignement juridique supérieur reconnu par le pays d’origine ou y donner accès à la profession d’avocat ou au stage préparatoire à celle-ci.
La majorité des membres de l’ANELD poursuivant leurs études en France et en Belgique il convient d’aborder une différence importante en termes de diplôme universitaire en droit français et belge. Les universités françaises octroient de manière générale le grade de « maîtrise » suite à l’accomplissement d’une quatrième année (Master 1) d’études de droit. Le diplôme de maîtrise délivré par les universités françaises est susceptible de faire l’objet d’une demande d’homologation, permettant donc aux étudiants qui effectuent leur cursus en France d’accès aux CCDL après avoir validé leur année de Master 1.
Or, un tel diplôme de maîtrise n’existe pas en Belgique, les universités belges n’octroyant que le grade de Master suite à l’accomplissement de deux années d’études et la validation de 120 ECTS y relatifs. Cela implique qu’un étudiant ayant réussit une première année de Master en Belgique n’est pas admissible aux CCDL.
Outre les conditions susmentionnées, le diplôme présenté à l’homologation doit sanctionner l’enseignement des matières suivantes:
- Droit civil (droit des obligations, droit de la famille, droit des biens, etc.) : 4 semestres minimum ;
- Droit commercial (droit bancaire, droit des sociétés, etc.) : 2 semestres minimum ;
- Droit pénal ou procédure pénale : 2 semestres minimum ;
- Droit international privé ou public (y compris le droit de l’Union européenne) : 2 semestres minimum ;
- Droit constitutionnel ou administratif : 2 semestres minimum.
En cas de question quant à la qualification de différentes matières, il est vivement conseillé de prendre contact avec le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (v. Introduction).
Finalement le droit enseigné doit correspondre dans ses conceptions fondamentales aux principes généraux du système juridique luxembourgeois. Les systèmes juridiques dont le Grand-Duché se rapproche le plus sont les pays de tradition civiliste ayant eu le Code dit « Napoléon », à savoir la France et la Belgique.
En théorie il est également possible d’accéder aux CCDL en ayant effectué ses études dans d’autres Etats dont les systèmes diffèrent du système luxembourgeois, comme par exemple l’Allemagne ou encore les Pays-Bas.
Même s’il devrait, en principe, être possible d’accéder aux CCDL après avoir effectué ses études dans quelconque État membre de l’Union européenne, il est important de prendre en considération deux points importants dès lors qu’on décide d’étudier autre part qu’au Luxembourg, en France ou en Belgique:
- Les demandes d’homologation font l’objet d’un examen au cas par cas ;
- Il est important d’acquérir, au plus tard au stade des CCDL, des bases et connaissances solides dans le droit civil et ses principes généraux.
Attention: afin de pouvoir demander l’homologation de leur diplôme universitaire, les titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires étranger doivent également demander la reconnaissance d’équivalence luxembourgeoise du diplôme de fin d’études secondaires auprès du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.